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DEMAIN PEUT ETRE, LE BEAU TEMPS ?

Mercredi 2 août 2023

Une fois de plus, c'est la pluie battante qui nous réveille vers 7h30. Soudain elle s'arrête, vite on sort, mince le vent s'est levé, plutôt fort d'ailleurs.

Répartition des tâches, Marie replie l'intérieur, Fifi extrait les sacoches et les fixe sur le vélo, puis retire les gouttes d'eau restées sur la toile de tente avec... notre petite planche à découper!!! Une nouvelle technique imaginée dans la nuit qui fonctionne mieux que l'éponge (beaucoup plus rapide), il suffit de faire glisser d'un geste élégant la feuille de plastique (Ikea) à 45° sur la toile et derrière c'est quasiment sec. Nous suspendons les différentes parties de la tente où nous pouvons et finissons tant bien que mal le paquetage du jour. Vient le réconfort (relatif) du petit déjeûner. Nous décollons vers 11h00. Encore une fois les conditions climatiques ne nous permettent pas d'aller aussi vite que nous le souhaiterions. C'est la rançon pour tenter d'avoir un "chez-nous" sec tous les soirs. Et on repart vers Kilrush pour de nouveau 18 kilomètres (vous vous souvenez, nous avions oublié hier soir de freiner pour tourner vers le camping...).  Un check pression des pneus et vu le temps, nous revoilà à nous faire ventiler par le souffle des camions sur une nationale, sous la pluie bien évidemment. Le seul avantage est que nous avons un revêtement beaucoup plus propre et un relief plus supportable. Le coup d'oeil lui perd en intérêt. Nous finisssons par rejoindre Killimer, en passant en plein milieu d'un champ de grosses éoliennes (qui tournent très silencieusement, n'en déplaise aux détracteurs de ce mode de production d'énergie). Elles semblent raccordées à une ancienne centrale thermique, intéressant comme conception.

Un peu plus loin, nous embarquons sur un nouveau ferry. Celui-ci nous fait traverser la rivière Shannon qui remonte jusqu'au port de commerce de Limerick.

Pas de dauphins dans les environs. Vu la magnifique météo estivale, ils ont dû partir en vacances aux Bahamas... Nous arrivons sur l'autre rive, un paysage de vasières nous fait penser à notre coureau d'Oléron. Toutefois le Vert prédomine !

Et nous repartons sur la RN 069. Du monde sur cette large route. Les autochtones ne s'amusent pas. En fait les vitesses maximums sont toutes supérieures aux critères français. Il est courant de rouler sur une route qui serait limitée à 60 km/h en France, à une vitesse autorisée de 100 km/h. Donc, ça déboule gros. Et nous, niveau sensation, c'est plutôt moyen... Nous rejoignons Listowel, une petite ville historique où un donjon du début 16ème dispute la place à deux églises côte-à-côtes (résultat de la multiplicité des nombreux dogmes dans ce pays).

Nous stoppons sur une place et interpellons 3 jeunes ados, pour savoir où faire des courses ; le plus petit des trois, roux comme un Irish et plutôt rapide et débrouillard, nous donne une piste. Le voyant baver devant notre monture, je lui propose de prendre le siège avant pour un petit tour. Mon Anglais n'est pas trop mauvais, car j'ai à peine terminé ma proposition, que Tony (c'est son nom) est déjà assis, les pieds sur les pédales et prêt à faire feu. Tour du centre ville, il s'éclate, pédale fort et nous voilà à fond au milieu des voitures environnantes. Je le ramène au point de départ, il est fier comme un pou et ses copains admire le nouveau héros. La glace étant plus que rompue, nous leur demandons où manger un morceau sur le pouce (il est 15h00 soit 16h00 French Time) dans un endroit corrrect, trois doigts nous indiquent un resto juste de l'autre côté de la rue.

Nous saluons la fine équipe, qui nous répond d'un superbe "good boye" (irish accent) avec un grand geste de la main. Cools les gamins. Un stop d'une heure pour se remplir un peu l'estomac et ça repart, cap au supermarket (il faut toujours acheter de quoi manger, je vous le dis moi, c'est pénible à force), nous saluons à grands coups de sonnette les pompiers de la ville qui font grève. Une fois de plus, quand ils voient l'engin, c'est la gloire. Nous ne nous arrêtons pas. Pas envie qu'ils repeignent Pégase en rouge et lui colle une grande échelle sur le côté !!! Nous avons notre image de marque quoi ! Une heure après, Tralee (prononcez Trolie) nous ouvre ses portes. Camping propre trouvé le long d'un canal.

Le mari de la Boss, est ravi de savoir que nous sommes de La Rochelle et souligne le plaisir qu'il a eu de voir La Rochelle battre le Leinster à Dublin. Il nous chante même un de nos chants de guerre utilisés durant les matchs en roulant les R comme un écossais. Ils connaissent La Rochelle car ils ont fait un séjour "vacances" là-bas. Super accueil donc. Malheureusement, le sol de notre emplacement est encore ultra-hyper boueux. Mais heureusement, Fifi avait acheté à Listowel de superbes sandales en plastique à semelles épaisses. Ainsi, il protège ses pieds et surtout arrive à ne pas rapporter cette m.... dans la tente ! Nous montons sans pluie, quelle chance. Au passage le gérant nous explique que Ultan Dylan, jeune joueur du Stade Rochelais est originaire de Tralee.

En réponse, Fifi ne fait ni une, ni deux et met son tee-shirt du Stade. Le gérant fort impressionné échange son e-mail. Rendez-vous est donné pour un prochain match chez nous contre les irlandais (sauf le Leinster...), partager une bière ou deux se serait cool. Nous profitons du bel espace cuisine-tentes pour mettre deux trois trucs au point et manger quelques pâtes. Nous nous couchons, sans oublier que demain, un gros chapitre va commencer : les péninsules du Sud Ouest, Dingle, Beara, Bantry et les autres arrivent et vont certainement nous faire souffrir. Mais demain est un autre jour...

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